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Zoom sur l'Exposition Universelle à Dubaï !

1 Mars 2022

En tant que Maître d'Oeuvre, le Cabinet BIEC est amené à collaborer régulièrement avec des Architectes et leur monde constitue pour nous une réelle source d'inspiration inépuisable.

Après six mois de festivités, la plus grande exposition du monde touche bientôt à sa fin. Retour sur cette édition hors norme, synonyme de tous les superlatifs, située en marge de tous ses prédécesseurs autant par sa grandeur que sa démesure.

Difficile d’imaginer que, 5 ans plus tôt, le site n’était encore qu’un désert de sable. Comme souvent, l’arrivée d’une Exposition Universelle bouleverse le paysage local, la ville hôte devenant, le temps des festivités, le centre du monde. Il était donc fort à parier que Dubaï, cité d’or aux 573 buildings, réalise l’impossible, à savoir la plus grande exposition jamais construite à partir de rien.

 

5 ans plus tard, le résultat est pourtant là, sans appel. Le site de l’exposition, riche de plusieurs centaines d’infrastructures en tout genre – près de 200 pavillons et autant de points de restauration et quelques dizaines d’installations en plein air, s’étale sur près de 5 km2, soit près de 11 fois la taille du Vatican ! Une ville sortie de terre, métamorphose spectaculaire à la démesure de ce territoire de gratte-ciel érigé sur les terres arides des Émirats arabes unis. Il faut dire que, dès le départ, cette édition dubaïote avait donné le ton, s’affranchissant de ses aînées en poussant à son paroxysme le concept même d’Exposition Universelle : innover davantage pour construire plus loin, plus grand, plus haut. Un projet titanesque, élevé à plus de 7 milliards de dollars, soit plus du double du budget de la dernière édition célébrée à Milan en 2015. Une surenchère incarnée ici par un florilège d’architectures monumentales défiant chacune les lois de la gravité.

 

Que dire de cette série de cascades artificielles absolument spectaculaires, culminant à plus de 13m de hauteur ? Comment ne pas être fasciné par l’esplanade du quartier de la Durabilité, truffée «d’arbres télégraphiques» érigés vers le ciel, composant une véritable forêt numérique à énergie solaire ? D’où vient donc cet impressionnant faucon aux ailes déployées qui fait ici figure de pavillon des Émirats arabes unis ? ...

L’énumération est ici longue mais l’apothéose de ce spectacle réside sans conteste au centre du parcours, avec la place centrale d’Al Wasl Plaza. Un véritable bijou d’architecture contemporaine, fruit d’une collaboration inédite entre 14 nations, sur lequel repose une structure en dôme unique au monde – un diamètre de 165m pour une bulle s’élevant à plus de 60m de hauteur, servant de toile de projection immersive à plus de 360°. Plusieurs milliers d’écrans connectés, reliés les uns aux autres, et qui constituent ensemble le plus grand cinéma du monde. Une prouesse architecturale et technologique, symbole de l’ambition dévorante de l’organisateur de l’Exposition qui signe ici une édition manifeste capable d'asseoir sa puissance en matière d’innovation tout en faisant preuve d’une volonté d’inclusion inédite.

 

En effet, parmi tous ses excès, la manifestation peut bien se targuer d’un record, celui d’avoir enregistré le plus grand nombre de pays participants. Dans cette mégalopole de toutes les extravagances, les plus grandes richesses mondiales y côtoient les plus petits États. C’est ainsi qu’au détour d’une allée, on y découvre le pavillon du Royaume de Tonga, ce petit archipel polynésien bordé de plages de sable blanc et de récifs coralliens. Son pavillon abrite une forêt magique aux fleurs numériques programmées pour éclore au rythme des déplacements des visiteurs. Une parenthèse digitale pleine de poésie, nous rappelant la beauté fragile du monde qui nous entoure et notre devoir de le protéger. Cette expérience passagère résume peut-être à elle seule le thème de cette édition hors-normes : « Connecter les Esprits, Créer le Futur ». À l'instar des 192 autres pays participants, le Royaume de Tonga véhicule un message simple, d’unité et d’anticipation, face aux défis climatiques et environnementaux qui nous attendent. Car l’enjeu de cette édition réside bien là. Autrefois vitrine technologique, industrielle et artistique d’un pays, l’Exposition Universelle doit désormais répondre aux attentes et aux inquiétudes de son temps.

Plus qu’une présentation des dernières inventions mondiales, l’Exposition incarne dorénavant une porte ouverte sur le chemin du futur. Dès lors, commence une course folle vers l’innovation, cristallisée ici par cette succession de pavillons ultramodernes, conçus pour la plupart par des architectes de renom, au cœur desquels se racontent les facettes les plus folles de notre avenir. Les Pays-Bas imaginent ainsi dans un avenir proche une ferme verticale, sorte de montagne alimentaire haute de 18 m dans laquelle poussent pas moins de 9000 plantes et champignons comestibles, tandis que certaines nations reconstituent leur microclimat dans des installations immersives sensorielles plus vraies que nature : c’est ainsi que Singapour recrée une jungle tropicale époustouflante alors que le Brésil opte de son côté pour la reconstitution du bassin amazonien dans les conditions météorologiques exactes de son écosystème. Une plongée saisissante dans la forêt brésilienne à l’autre bout du monde…

 

Une cité du futur peuplée de robots en tout genre dans laquelle les États-Unis, fidèles à leurs ambitions lunaires, poursuivent leur conquête des étoiles à travers un gigantesque édifice aux couleurs de la NASA. Laissez-vous happer par l’installation vertigineuse et écrasante du pavillon russe qui déploie tous les moyens pour nous faire plonger dans les méandres du cerveau humain. Parmi toutes ces propositions, nous retenons ce goût du gigantisme que s’approprie sans mal l’Arabie Saoudite. Son pavillon est à l’origine de plusieurs records, dont celui du plus grand sol d’éclairage interactif au monde, avec plus de 8000 LED qui illuminent les moindres mouvements des visiteurs. Pendant ce temps, le patrimoine culturel européen se réinvente au gré des nouveaux outils numériques, à l’image du pavillon britannique, structure performative et mouvante utilisant l’intelligence artificielle pour envelopper ses visiteurs dans une nuée de poèmes. À travers toutes ses innovations, quelle place accordée aux trésors passés ? L’Italie a fait un choix audacieux, en osant numériser et imprimer en 3D le David de Michel-Ange pour en faire une version XXL haute de 6m ; lorsque la France, fidèle à sa réputation de pays des Lumières, a décidé lui d’exposer 35 volumes originaux de l’Encyclopédie d’Alembert et de Diderot.

Le Pavillon France à l'Exposition universelle est une vitrine inoubliable pour témoigner de l'excellence et du savoir-faire français. Son enjeu est de témoigner de l’engagement de la France dans la construction de demain via des initiatives et des actions politiques, économiques, culturelles et sociales. Cet engagement s’illustre notamment dans la programmation événementielle du Pavillon France, dont la ligne directrice est les Objectifs de développement durable (ODD) définis par l’ONU. 

Le Pavillon France est l’expression et l’image de la France à l’international. L’Exposition universelle de Dubaï est donc une opportunité incroyable et une tribune unique pour porter les valeurs françaises et assurer la promotion de la France dans les secteurs économique, culturel et touristique. Participer à ce rassemblement international est donc une opportunité unique pour les entreprises de rebondir économiquement, en créant de nouvelles perspectives de développement et en accélérant la conquête de nouveaux marchés.

L’architecture du Pavillon France est mise en valeur par des spectacles de lumières pensé par les cabinets d’architectes L'Atelier Perez Prado et Celnikier & Grabli Architectes, tous deux engagés en matière d’innovation et de respect de l’environnement. La lumière est le thème central du Pavillon France et se décline sous différentes formes tout au long du parcours visiteurs pour offrir une expérience unique. La lumière guide et éclaire les esprits. Ainsi, c’est en référence au Siècle des Lumières que le Pavillon France présente l’original de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert et en propose une lecture actualisée en images. Placer cet ouvrage au sein d’une Exposition universelle, c’est rappeler son inscription dans une dynamique d’universalité et témoigner d’une période, d’une pensée et d’un acte décisifs dans l’élaboration des droits humains.

Le Pavillon France, c'est aussi :

> 21 mètres de hauteur ce qui en fait le 8ème plus haut Pavillon de l’Exposition offrant une vue panoramique sur le site.

> 2 500 m² de tuiles solaires photovoltaïques sont installées sur la façade et la toiture du Pavillon France.

> 1 160 m² de jardins sur l'esplanade du Pavillon France, conçue comme un lieu de détente pour les visiteurs !

L’esplanade du Pavillon France est sublimée par le créateur BOA Light Studio. De jour comme de nuit, la façade s’anime et se colore de lumières ondoyantes.

Cette mise en lumière poétique offre aux visiteurs une immersion onirique propice à la rêverie. Le temps d’attente se transforme en moment d’émotion et l’architecture hors-norme offre un prélude au parcours visiteurs. Cette expérience immersive permet de sublimer le pavillon autour de son thème architectural : « Lumière, Lumières ».

Un Pavillon vertueux puisque la conception du pavillon respecte les quatre grands principes de l'architecture bioclimatique, en relevant le défi d’accomplir une construction en plein désert : l'insertion dans le territoire, les matériaux et le chantier, les économies d'énergie et la sobriété d'usage, et le confort et la santé.

​Si nous associons les Expositions Universelles à certains des plus grands monuments parisiens, comme la Tour Eiffel, le Grand Palais ou le Palais de Tokyo, nous sommes encore très nombreux à ignorer leur rôle dans l’avènement de plusieurs centaines de créations. Saviez-vous par exemple que le tout premier téléphone au monde fut présenté à l’Exposition Universelle de 1876 aux côtés d’autres créations tout aussi révolutionnaires comme le popcorn ou le ketchup ? Imaginiez-vous que la première ligne de métro parisienne fut inaugurée lors de l’Exposition Universelle de 1900 ? Théâtre de toutes les innovations, les Expositions Universelles ont successivement accueilli les premiers prototypes de tondeuse à gazon, de machine à laver et de téléphone sans fil.

Enfin, parce que cette édition ne sera définitivement pas comme les autres, Dubaï 2020 ne connaîtra pas la même fin que ses aînées. Pour la première fois de son Histoire, l’Exposition Universelle ne sera pas démontée. Un peu plus de 80% des infrastructures construites pour l’occasion – à l’exception du pavillon français qui une fois de plus se distingue de ses confrères en revenant à Toulouse – resteront sur place et continueront d’être utilisés en tant que bureaux, écoles, lieux de divertissement et de résidence. Une fin de parcours située à contre-courant des précédentes manifestations mais qui confirme une réflexion mondiale autour d’un nouvel Eldorado, celui de la cité durable.

Avec le Cabinet BIEC...

 

 

"Ne rêvez pas vos projets, réalisez-les !"

À très bientôt !

Cabinet BIEC

09 81 13 95 17 / contact@biec.fr

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